« Retour aux sources »

Cette création a été réalisée à l’occasion du Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières en partenariat avec Le Parc Naturel Régional des Ardennes.

C’est à la Réserve Naturel de la Côte de Bois-en-Val que j’ai collecté durant l’été, différents végétaux plutôt à tendance envahissante comme le Roseau commun que j’ai exploité sous différentes formes, la gerbe d’or du Canada avant sa floraison, la Cardère, la clématite sauvage, le saule, le Cornouiller, le Jonc, le Noisetier….J’ai aussi collecté du sable ocre jaune, de la glaise blanche et noire.

Comme toujours, j’ai utilisé de la ficelle de lin et de sisal.

Après un travail en atelier qui m’a permis d’affiner les assemblages et de jouer sur les détails, j’ai pris possession des lieux du 14 au 26 septembre pour réaliser cette installation in situ.

« Retour aux sources » est ma première création land-art depuis le début de la pandémie de Covid-19 et pour moi une rencontre importante avec ce très beau site naturel.

« Retour aux sources » est tout d’abord un hommage au petit théâtre de marionnettes, le Castelet qui ici se décline en 3 formes et en 3 tailles (un clin d’œil aux 3 ours!). C’ est une mise en lumière de matières premières comme les végétaux, le souvenir lointain des cabanes d’enfance …

Le choix du titre « Retour aux sources » est aussi un clin d’œil au bâtiment qui se situe en face: la Station d’épuration de Charleville-Mézières!!!

un 360° du lieu
Vue d’ensemble

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Ce premier petit castelet est installé devant les ruines d’un four à chaux à l’abandon depuis 1950.

Pour rendre hommage au site et à la région des Ardennes, j’ai fabriqué une peinture à base de chaux et de pigments ardoise, sienne et sienne brulée qui proviennent directement du Moulin à Couleurs d’Ecordal. J’ai utilisé la glaise blanche et noire, différents bois, du roseau, de la clématite sauvage et des pommes de pins.

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Le castelet moyen est réalisé à partir de bois cintrés vivants au dessus et de bois coupés et cintrés sur lesquels j’ai réalisé un motif d’encoches. Il y a aussi de la clématite sauvage, des branches de sapins, des fleurs de roseaux.

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Le grand castelet qui mesure environ 3 mètres permet aux adultes de manipuler des marionnettes à doigts ou à bâton sans être vu. J’ai utilisé les techniques de la tresse et du tissage pour travailler le roseau et l’osier. Pour la partie haute, j’ai assemblé des écorces, des joncs, des cardères, des solidages…

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Vue la grande surface occupée et sa non-exposition au soleil (toujours en contre-jour) j’ai délimité un chemin central qui se divise en 3 passages vers chacun des 3 castelets. J’ai opté pour des tiges souples de saule, de cornouiller et de noisetier, plantées dans le sol argileux pour permettre une déambulation des visiteurs entre les 3 théâtres tout en protégeant la végétation autour.

Pour indiquer cette création pendant et après le Festival, j’ai planté une flèche sur la voie verte (en bord de Meuse) toute proche de ce lieu un peu en retrait.

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Cette réalisation est en libre accès et restera sur place jusqu’à sa destruction.

Les visiteurs sont invités à prendre le temps, d’être spectateur assis devant la scène ou de fabriquer quelques marionnettes pour jouer et s’approprier pleinement les lieux .

Ici, des enfants de l’école de la Citadelle qui passaient par hasard…Des adultes et leurs enfants en train de réaliser des personnages. Deux marionnettes inventées par 2 enfants qui m’ont invité à leur petit spectacle.

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Merci aux visiteurs curieux, aux visiteurs du hasard, aux bouches à oreilles, aux habitués du lieu, aux jardiniers d’en haut, au cycliste amical, aux pécheurs surpris, aux enfants du bois devenus grands et aux groupes de sportifs. Merci aux plus discrets et aux baladeurs du soir pour le respect de cette création.

Je ne sais pas combien de temps cette réalisation restera sur place, mais si vous avez l’occasion de la voir, je serai ravie d’avoir quelques photographies son évolution.

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